L’Observatoire Énergie Réunion a présenté le Bilan énergétique 2024 édition 2025 lors de son Conseil d’orientation. 2024 marque une étape historique avec la fin du charbon et du fioul lourd, un mix électrique renouvelable à 92,4 % et des progrès dans la maîtrise de la demande. Des défis restent à relever, notamment dans le transport et le développement des énergies locales.
2024 : une année symbolique
L’année 2024 restera marquante dans l’histoire énergétique de La Réunion. Pour la première fois, l’île a tourné définitivement la page du charbon et du fioul lourd, deux énergies fossiles longtemps utilisées pour la production électrique.
Cette transition se traduit par un mix électrique composé à 92,4 % d’énergies renouvelables (locales et importées), confirmant la transformation profonde engagée depuis plusieurs années.
Les énergies renouvelables locales, essentielles mais encore contraintes
La part des énergies renouvelables locales atteint aujourd’hui 31,2 %. Elle demeure stratégique pour l’avenir du territoire et pourrait progresser grâce au développement de nouvelles filières adaptées au contexte réunionnais : géothermie, éolien off-shore, éolien terrestre, photovoltaïque et biomasse.
Le développement reste toutefois freiné par diverses difficultés administratives, réglementaires et techniques. Le photovoltaïque, en particulier, continue de progresser grâce au dynamisme des centrales résidentielles et au soutien de dispositifs tels que Région Kap PV et le dispositif national S24.
Maîtriser la consommation : un enjeu collectif
La consommation électrique, en légère hausse, reste contenue grâce aux actions de maîtrise de la demande en électricité (MDE). Ces dispositifs permettent aux particuliers, entreprises et collectivités de réduire leur consommation et leurs factures grâce à des équipements performants comme les chauffe-eau solaires, brasseurs d’air, isolations thermiques ou systèmes de gestion motorisée.
Le transport : défi majeur des prochaines années
Si le mix électrique continue de se transformer, le secteur des transports reste le grand défi de la transition énergétique. La montée en puissance de la voiture électrique, le déploiement d’infrastructures de recharge adaptées et la réflexion sur de nouveaux carburants pour les véhicules lourds seront décisifs pour réduire la dépendance de l’île aux énergies fossiles.
Conclusion
Avec un mix électrique largement renouvelable et la sortie historique du charbon et du fioul lourd, La Réunion franchit une nouvelle étape vers l’autonomie énergétique. Mais la réussite de cette trajectoire dépendra de la capacité du territoire à accélérer le développement des énergies renouvelables locales et à transformer en profondeur le secteur des transports.